Camila Farina, écouter-répéter
























L'artiste Camila Farina a fait une proposition qui se construit sur l'ensemble du projet "Si nous continuons à nous parler le même langage, nous allons reproduire la même histoire". A partir des enregistrements audio et des informations mises en ligne sur le blog, Camila produit pour chaque session deux travaux imprimés sur papier, un texte et une composition d'images qui fonctionnent en regard l'un à l'autre. Pour Camila il ne s'agit pas de rendre compte de l'ensemble des conversations de manière objective, mais plutôt de saisir une atmosphère et capter des instants qui lui font écho. 

Lors de la session 2, Camila a présenté son travail sur la session 1 : imprimé sur un papier utilisé par les architectes qui se déplie sur une surface totale de 841 x 1189 mm (format AO) ; deux posters forment une cartographie indicielle, pleine de silences et signes. La partie textuelle est un document poétique, glanant ça et là des fragments de discussions tout en composant une trame narrative qui n'a pas une fonction de synthèse mais plutôt d'ouverture et d'appel à la réflexion. Le second poster est composé par quatre éléments qui flottent sur le blanc du papier. Ce sont des images en noir et blanc qu'elle a découpées, assemblées, prolongées, séparées, puis mises à différentes échelles. On y découvre une minuscule pin-up, trois figures sur une carte de la Grèce antique réunies dans un même corps dessiné à la plume, et le buste d'un personnage dont le visage est découpé puis reposé à un autre endroit du papier. 

Agissant par fragmentation et prolongement, ces compositions révèlent un espace d'absence, de quête et de questionnement où se nouent les interrogations des participants avec celles de Camila. Avec Ecouter-Répéter, l'artiste imagine un espace visuel et textuel qui met en présence un flux de discussions sans le figer ni l'essouffler ; mais en le posant tel qu'il était, dans le domaine du doute, du partage et de l'imagination. 

Les travaux des session 2, 3 et 4 seront aussi visibles sur le blog. 









Photographies : Mathilde Veyrunes

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